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Hum, je me demande ce que vous pensez du titre de mon article…
SURTOUT si vous faites l’expériences de crises d’anxiétés.
Démystifions ce concept pour y voir plus clair…
L’anxiété c’est quoi?
Définition du Larousse®:
1)Inquiétude pénible, tension nerveuse, causée par l’incertitude, l’attente ; angoisse
2) Trouble émotionnel se traduisant par un sentiment indéfinissable d’insécurité.
Définition du Petit Robert®:
1) Etat de trouble psychique causé par le sentiment de l’imminence d’un événement fâcheux ou dangereux, s’accompagnant souvent de phénomènes physiques.
2) Etat d’inquiétude extrême causé par l’appréhension d’un événement.
C’est bien gentil mais ça veut dire quoi concrètement?
Ça signifie que:
a) Vous avez GÉNÉRÉ UNE IDÉE: vous pensez à un événement qui se produira dans un futur plus ou moins proche.
b) Vous vous êtes identifié à cette pensée: VOUS VOUS ÊTES VU EN ACTION dans le dit événement.
c) Vous avez IMAGINÉ une catastrophe: Vous avez pensé à tout ce que vous croyez qui pourrait mal se passer autour de cet événement.
d) Vous vous SENTEZ MAL: vous avez un ou plusieurs symptômes physiques désagréables ou ingérables* que nous appellerons un nœud à l’estomac.
Vous avez une crise d’anxiété.
Vous nous le refaites en plus simple Sandrine siyouplé?
Yes! Je vous le simplifie version Sandrine:
Vous avez IMAGINÉ VOTRE VERSION
DE FREDDY LES GRIFFES DE LA NUIT
en 3 D,
avec DOLBY/SURROUND SOUND,
VOUS DANS LE RÔLE PRINCIPAL,
VOUS AVEZ RÉPÉTÉ LE RÔLE.
ENCORE.
ET ENCORE.
ET ENCORE.
ET ENCORE.
ET … (Je m’arrête là mais vous pas en général)
AVEC DES FINS PLUS EFFROYABLES LES UNES QUE LES AUTRES !!!!!!!
En toute logique, avec ce type de cas de figure, c’est tout à fait normal que vous vous sentiez mal. Non?
Je vais enfoncer le clou et prendre le risque de vous fâcher ou de vous faire découvrir un stratagème magique.
Prêt??
Tum tum tum tum (musique à suspense juste pour vous mettre dans l’ambiance)
TUM TUM TUM TUM
(Encore et toujours du suspense comme on est en plein film d’horreur!)
TUM TUM TUM TUUUUUM
(Vous y êtes presque!)
TUM TUM TUM TUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUM
(J’adore faire durer le suspense!!)
Vous avez l’HABITUDE de penser en mode catastrophe! C’est ÇA qui vous met dedans!
Comment ça l’habitude Sandrine??!! Ce n’est pas moi qui fait ces crises! Elles viennent toutes seules à moi!
Vous avez le droit de vous fâcher. Mais si! C’est une habitude! Pouvez-vous voir maintenant qu’il y a une solution au stratagème magique?!
Regardons cela de plus prêt…
L’événement n’a pas encore eu lieu et vous n’avez pas une boule de cristal qui vous montre l’avenir. Donc vous ne pouvez PAS savoir comment les choses vont se passer dans la réalité. On est d’accord jusque là?
Maintenant, vous pouvez imaginer le pire du pire comme penser et visualiser la meilleure fin possible, avec feux d’artifices et tout le tralala. Vous avez le choix soit le pire, soit le meilleur (ou quelque chose de moins pire).
Oh comme vous vous sentiriez bien en imaginant cet aboutissement là!!
Donc c’est « juste » une HABITUDE A CHANGER en regardant le moins pire (ou le meilleur) plutôt que le grave catastrophique pire du pire qui vous fait vous sentir mal.
Comment? Déjà en faisant la différence, comme celle entre un chien vous courant bel et bien après avec des babines retroussées, bavant de rage, en train de montrer ses crocs et qui est seulement imaginé!
Et c’est une GRANDE différence!
Pour tout vous avouer, si un chien féroce vous courrait véritablement après, vous ne seriez plus en capacité de penser car votre cerveau reptilien couperait alors la connexion avec votre cortex pour une question de rapidité d’action pour que vous vous en sortiez vivant.
Sandrine, on est fichtrement bien fait quand même!
Oui oui je trouve aussi!
Comme je disais, c’est simplement une pensée!!
Car vous savez faire cette différence entre un vrai chien et l’idée d’un chien! (Rassurez moi, dites oui!!!)
Donc le tout c’est de copier/coller ça sur les autres domaines de votre vie.
Je vous offre deux activités que j’adore pour changer cette habitude. On se rappelle que pour changer une habitude cela implique de répéter une même action un GRAND nombre de fois. Sinon c’est inefficace.
Souvent, en consultation, je dis qu’on apprend pas à nager quand le bateau coule. C’est pareil ici. Vous vous amusez dans le petit bassin, là où vous avez pieds d’abord! Et pas en pleine mer démontée pour tenter le coup…
Première activité: Ramener le ciel bleu
- Bloquer quelques minutes de temps (de 1 à autant de temps que vous voulez) durant lesquelles vous ne serez pas dérangé/dérangée.
- S’asseoir ou s’allonger avec les yeux ouverts ou fermés, en fonction votre préférence.
- Observer sa respiration en restant curieuse/curieux, et sans la contrôler. Par exemple en sentant le ventre qui se soulève et retombe.
- Quand une pensée surgit, se dire « oh tiens, une pensée! », (s’il n’y en a pas, c’est que vous êtes déjà un/une Jedi! La Force est avec vous !)
- Déterminer si cette pensée est plaisante, neutre ou déplaisante.
- Déterminer l’émotion qu’elle déclenche en soi(peur, colère, joie, …) sans trop y réfléchir pour…
- Re-observer votre respiration.
- Répéter autant de fois qu’une pensée surgit.
Exemple: Je suis allongée, les mains sur mon ventre pour le sentir bouger, et je me concentre sur le mouvement des mains. Et hop, la pensée que je n’ai pas fait la vaisselle me vient. Là, je me dis « oh tiens, une pensée! Cette idée est déplaisante et elle déclenche une légère colère » et je re-observe ma respiration en lâchant la pensée, sans m’y accrocher. Je reviens au ciel bleu qui est derrière la mini perturbation de cette pensée.
(J’aime la vidéo de Andy Puddicombe: https://youtu.be/DmqI1u72QLU parlant de la tempête dans la tête et du ciel bleu qui se cache derrière les nuages)
Ce jeu a pour but de vous montrer que c’est vraiment JUSTE une pensée et que vous pouvez vous en désidentifier. Car la réalité c’est que vous êtes ici et maintenant assis ou allongé chez vous et non pas ce que vous avez imaginé.
Plus vous vous y entraînerez, plus ce sera facile, même dans une mer déchaînée, de vous apercevoir que c’est juste une pensée effrayante que VOUS avez fait monter en puissance mais que la réalité est toute autre, là dans l’instant présent.
Deuxième activité: Un final que je kiffe
Cette activité se faire par écrit. Par écrit? Oui parce que cela aide à rester sur le même sujet, et à ne pas dévier. Si on pense à voix basse dans sa tête, c’est la recette certaine pour ne pas y arriver car en 1 minute, on a une masse de pensées sur d’autres sujets.
Vous prenez une toute petite chose qui vous inquiète (non vous ne prenez pas LA chose qui fait que vous ne dormez plus la nuit depuis un mois. On avait dit petit bassin hein…), ECRIVEZ 3 (ou plus) façons agréables mais différentes de comment vous aimeriez que la situation se produise, c’est à dire, l’opposé de ce que vous faites jusqu’à présent.
Exemple: j’ai peur d’aller dîner chez mon amie Josiane car il y a des personnes que je ne connais pas et j’ai peur de ne pas savoir quoi dire, et ça va être terrible! Je me vois déjà en train d’être muette comme une carpe devant ses autres amis. J’ai honte, je lui fais honte, je me sens mal, les invités se moquent de moi. etc…
- Je me vois m’éclater chez Josiane. Même si je ne fais pas des grandes conversations, je sais quoi dire! Et il y a même une personne qui s’intéresse vraiment à ce que je dis. Je me sens bien et à l’aise. Pfffew je respire.
- J’ai mis ma plus belle robe et je me sens plus sûre de moi. Je parle avec plus d’assurance et de confiance en moi. Je me sens bien et plutôt puissante.
- J’aide Josiane, et je me sens utile. Je me sens plus tranquille de m’affairer. Elle me fait un clin d’oeil, me montrant que tout se passe bien et que clairement les autres m’ont bien intégrés. Je peux le voir, et je me dis que la prochaine fois je serai plus à l’aise.
Amusez-vous bien avec ces outils ils n’ont l’air de rien mais ils sont très puissant. Je le SAIS car je les ai utilisé et pratiqué moi-même et il m’arrive parfois encore d’y avoir recours.
Est-ce que vous vous aimerez assez vous le faire ?
Si vous désirez que je vous montre le chemin vers ces nouvelles habitudes, contactez-moi en cliquant ici.
*D’après le DSM5, il en faut 4 minimum pour que cela soit considéré comme de l’anxiété:
Palpitations, battements de cœur ou accélération du rythme cardiaque / Transpiration / Tremblements ou secousses / Sensations d’essoufflement ou d’étouffement / Sensation d’étranglement / Douleur ou gêne thoraciques / Nausées ou gêne abdominale / Sensation de vertige, d’instabilité, d’étourdissement, ou de faiblesse / Frissons ou sensations de chaleur / Paresthésie (engourdissement ou picotement) / Déréalisation (sentiment d’irréalité) ou dépersonnalisation (impression d’être détaché de soi)/ Peur de perdre le contrôle ou de « devenir fou » / Peur de mourir.
Merci à clipartfest.com pour l’image du point d’interrogation en tête de l’article.